21 blessés dans l'attentat d'Erbil soignés en Turquie
21 des blessés dans l'attentat de mercredi à Erbil ont été envoyés pour y être soignés à Ankara, à bord d'un avion turc, tandis que 5 autres étaient envoyés en Iran. Le ministre de la santé du Kurdistan, Jamil Abdel Hamid a remercié les autorités turques. Ces blessés souffrent en effet de fractures et de brûlures graves alors que les hôpitaux d'Erbil sont insuffisamment équipés pour ce type de soin. L'annonce avait été déjà lancée par le ministre turc des Affaires étrangères, qui avait offert son aide directement à Massoud Barzani, le chef du PDK. Ce même ministre a déclaré que "Ankara est prêt à offrir une main secourable au peuple irakien frère et ami dans quelque domaine que ce soir."
Le PDK a toujours eu d'assez bonnes relations avec l'Iran, et ce très souvent au détriment du PDKI (le parti kurde iranien). Mais au moment où la Turquie connait un petit prurit de nationalisme et masse des troupes sur la frontière, sans doute pour viser le PKK, cette offre est-elle un geste de détente, semblable à celui, spectaculaire, de la Grèce envoyant des équipes de secours à Istanbul après le tremblement de terre de 1999 ? Est-ce le premier pas d'une coopération qui sous couvert d'action humanitaire, aiderait les Turcs à revenir dans la région, dont ils ont perdu le contrôle depuis leur refus de laisser passer les troupes américaines sur leur sol en 2003 ?
Cela peut être aussi une volonté de distinguer les problèmes et les relations turco-kurdes : d'un côté, avec les Kurdes d'Irak qu'il va falloir peu à peu reconnaître comme un partenaire politique tout en restant, d'un autre côté, intransigeant sur la question de l'élimination voulue du PKK...
Il est à noter d'ailleurs que la question du génocide arménien a chassé de la Une des journaux turcs l'hostilité envers les Kurdes qui s'était manifestée un peu partout depuis l'incident du drapeau turc, brûlé le jour du Newroz par trois gamins. Aujourd'hui, les éditorialistes des grands journaux turcs débattent surtout avec achernement et passion les moindres points de détail du "génocide/pas génocide", ce qui permet de détourner l'attention des nationalistes du problème kurde. Finalement, le pugilat autour de la reconnaissance de ce génocide pourrait permettre aux Kurdes de souffler un peu en Turquie...
Le PDK a toujours eu d'assez bonnes relations avec l'Iran, et ce très souvent au détriment du PDKI (le parti kurde iranien). Mais au moment où la Turquie connait un petit prurit de nationalisme et masse des troupes sur la frontière, sans doute pour viser le PKK, cette offre est-elle un geste de détente, semblable à celui, spectaculaire, de la Grèce envoyant des équipes de secours à Istanbul après le tremblement de terre de 1999 ? Est-ce le premier pas d'une coopération qui sous couvert d'action humanitaire, aiderait les Turcs à revenir dans la région, dont ils ont perdu le contrôle depuis leur refus de laisser passer les troupes américaines sur leur sol en 2003 ?
Cela peut être aussi une volonté de distinguer les problèmes et les relations turco-kurdes : d'un côté, avec les Kurdes d'Irak qu'il va falloir peu à peu reconnaître comme un partenaire politique tout en restant, d'un autre côté, intransigeant sur la question de l'élimination voulue du PKK...
Il est à noter d'ailleurs que la question du génocide arménien a chassé de la Une des journaux turcs l'hostilité envers les Kurdes qui s'était manifestée un peu partout depuis l'incident du drapeau turc, brûlé le jour du Newroz par trois gamins. Aujourd'hui, les éditorialistes des grands journaux turcs débattent surtout avec achernement et passion les moindres points de détail du "génocide/pas génocide", ce qui permet de détourner l'attention des nationalistes du problème kurde. Finalement, le pugilat autour de la reconnaissance de ce génocide pourrait permettre aux Kurdes de souffler un peu en Turquie...
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