11 mai 2005

LesAméricains envoient à nouveau bouler les Turcs au sujet de Qandil

Via KBU, cette dépêche de Peyanmer, relatant les propos d'un officier américain en Turquie, John Kunstadter, répondant aux critiques turques sur le fait que son pays ne fait rien contre les camps du PKK au Kurdistan du sud.

John Kunstadter a répondu que les montagnes de Qandil (près d'Amadiya où réside le camp principal du PKK en Irak) sont un terrain trop difficile pour les soldats américains, qu'ils avaient fait de leur mieux pour atteindre Qandil et les bases du PKK, mais qu'ils avaient échoué....

"Vous, les Turcs, qui murmurez que nous, les Américains, ne faisons rien contre le PKK, vous ne vous rappelez pas que votre propre armée, en 1997, a fait tout ce qu'elle a pu pour franchir la passe de Qandil mais que les conditions très dures d'accès l'ont arrêtée ?"

A vrai dire, on peut douter que les Américains aient simplement essayé... se battre à Qandil, avec la guérilla du sud de l'Irak sur les bras ? Les Américains, au contraire, poussent depuis 2, 3 ans la Turquie à négocier une amnestie et permettre aux combattants de rentrer chez eux (ce à quoi la Turquie se refuse obstinément) et encourage le PKK en Irak à se changer en parti politique (avec l'appui du gouvernement kurde local). Ils ont déjà réussi, après plusieurs mois de négociations, à ce qu'Osman Öcalan se retire du combat et fonde son propre parti, le PWD, à caractère" uniquement politique". Mais permettre, via l'amnestie, aux anciens combattants de la guerilla, de revenir en Turquie serait le plus sûr moyen de démanteler le PKK en Turquie, alors voilà, peut-être n'y tient-elle pas tant que ça. Les gens de la guerilla gardent leur prestige pour les Kurdes. Sans doute leur influence, s'ils revenaient dans la vie civile, nuirait aux marionnettes du DEHAP et aux nouveaux cadres du PKK, plus pressés de faire des affaires avec la mafia que de défendre les droits des Kurdes.

Sur cette page, des photos prises en 2004 du camp de Qandil.