A chacun son film, à chacun sa guerre
D'un esprit totalement opposé à celui de Michael Moore sur la guerre en Irak, Hiner Saleem et son film Kilomètre Zéro déclenchent des réactions vivement hostiles mais très prévisibles de la part "anti-guerre" : pour Azeddine Mabrouki, dans al Watan, c'est "un film de pure propagande qui tire sur tout ce qui n’est pas kurde, notamment sur tous les Arabes en Irak ou ailleurs."... Alors que selon le même, le documentaire de Moore et ses scènes controversées avec ses images enjouées de l'Irak sous Saddam, ne mérite pas ce qualificatif, mais celui de "travail mémorable, "opus astucieux". Le Guardian parle sans nuance d'un film "pro-guerre" : "George Bush and Tony Blair will whoop for joy. A strongly pro-war film has been premiered at the Cannes film festival - and it comes from Iraq."
La même interview de Hiner Saleem dans le Guardian est par ailleurs publiée en français dans l'Humanité, où Hiner Saleem réexplique sa position, (assez largement partagée par les Kurdes) devant les manifestations anti-guerre en Irak : "en 2003 je ne comprenais pas la position de la France. J’étais choqué, bouleversé car je ne pouvais pas parler. Lorsque mes héros crient leur liberté, ils sont absolument seuls. Je crains que ce soit prémonitoire pour l’Irak et pour les Kurdes. J’étais contre Saddam Hussein, ce qui ne veut pas dire que je suis pro-américain. J’ai trop souffert de ce discours manichéen. En 2003, les Kurdes ont enfin un peu d’espoir."
La même interview de Hiner Saleem dans le Guardian est par ailleurs publiée en français dans l'Humanité, où Hiner Saleem réexplique sa position, (assez largement partagée par les Kurdes) devant les manifestations anti-guerre en Irak : "en 2003 je ne comprenais pas la position de la France. J’étais choqué, bouleversé car je ne pouvais pas parler. Lorsque mes héros crient leur liberté, ils sont absolument seuls. Je crains que ce soit prémonitoire pour l’Irak et pour les Kurdes. J’étais contre Saddam Hussein, ce qui ne veut pas dire que je suis pro-américain. J’ai trop souffert de ce discours manichéen. En 2003, les Kurdes ont enfin un peu d’espoir."
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