19 juillet 2005

Révolte au Kurdistan d'Iran : les affrontements se poursuivent

Selon l'agence MHA, devant la persistance (ou l'augmentation) de la rébellion kurde dans certaines villes du Kurdistan d'Iran, l'Iran aurait coupé les liaiosns Internet et téléphonique dans la ville de Mahabad.
MHA rapporte aussi que des personnes qui ont essayé de donner des informations à la radio "Dengê Mezopotamya" ont été arrêtées et interrogées par les services iraniens.

Les manifestations à Mahabad pour protester contre l'assassinat de S,iwan Qadrî, un militant des PJAK continuent. (En gros les PJAK sont un parti apocî (pro-Abdullah Öcalan) et créé selon ses voeux en 2004, actif au Kurdistan d'Iran.


Des dizaines d'arrestations ont eu lieu aussi dans les villes de Bukan, lors d'affrontements qui ont duré trois jours selon les habitants. Deux d'entre eux, joints par téléphone, on donné les noms de Hassan Amanollah etKamal Parvizian, parmi les insurgés arrêtés.

Dans la ville de Merivan, au moins 13 personnes seraient arrêtées, pour avoir participé aux émeutes, selon un témoin local, alors que la radio la Vàoix du Kurdistan iranien parle d'un raid des forces de sécurité lors du'ne noces et l'arrestation de 30 personnes dans la même ville.

Des manifestations hostiles au gouvernement se déroulent aussi à Bonab, Sanandaj, Ourmieh, Naqdeh, et Miandoab. (source dozame.org et thekurdistani.com).

Bien que l'événement déclencheur semble donc avoir été le meurtre d'un jeune militant du PJAK, les émeutes semblent rassembler les autres partis kurdes, puisque le Parti Démocratique du Kurdistan d'Iran, a publié une déclaration de soutien et d'hommage au "vaillant peuple de Mahaba", et tout particulièrement à sa jeunesse, en mentionnant que des manifestants avaient déclaré vigoureusement leur soutien à ce parti. (pdki.org).

Le PDKI mentionne aussi d'un militant, Kamal Asfarram, fils de Ghadder , surnommé S,owanneh, sur qui les forces de sécurité iraniennes ont tiré le 9 juillet, qui fut emmené ensuite en détention où il fut sauvagement torturé et finalement tué.

Par ailleurs le PDKI avait déjà fait état d'une vague d'arrestation de militants kurdes durant ces derners mois, et l'on peut donc supposer que le durcissement du régime, et le boycott des Kurdes d'Iran aux dernières élections, ne sont pas étrangers à la force et à l'extension rapide de la rebellion.