30 septembre 2005

La France voudrait empêcher la "division" de l'Irak, grand bien lui fasse

Rien que ça peut prêter à rire, parce que le rôle de la France n'a pas été si glorieux dans l'histoire irakienne qu'elle doive pour cela endosser le rôle de "grande conseillère auto-proclamée."

Dans une interview, donnée à un journal arabe, Douste-Blazy a dit qu'il espérait qu'une conférence internationale sur l'Irak se tienne à Paris avec toutes les forces politiques en Irak, afin d epenser à demain et que l'Irak reste un seul pays sans division. ,Apparemment l'unité de l'Irak est le grand souci de la France. Il faut comprendre : ni les chiites ni les Kurdes ne se soucient guère de l'influence française, qui reste fidèle en amitié, en tenant surtout un langage qui ne peut que plaire aux Sunnites d'Irak, dont certains anciens Baasistes, s'arc-boutant des quatre fers pour empêcher que cette Constitution ne passe. Leur argument ? le même que celui de Douste-Blazy : ne pas diviser l'Irak.

Le problème est que si on met bout à bout les groupes irakiens qui se fichent de l'Irak un et indivisible au fond, on doit arriver aux deux-tiers de ce pseudo-pays.

Les seuls à s'en soucier sont bien sûr les sunnites, paniquant à l'idée de se retrouver dans un suniland minuscule et plutôt agité, mais refusant tout aussi bêtement les compromis qui auraient pu à la rigueur freiner cette désintégration.


Dernière trouvaille du bloc sunnite : qu'au Kurdistan l'arabe soit la langue officielle, alors qu'il est prévu que l'arabe et le kurde soient les deux langues officielles de l'Irak et que le Kurde soit la langue officielle du Kurdistan. Rappelons qu'une majorité de jeunes Kurdes là-bas ne parlent pas du tout l'arabe.