Le journal turc Hürriyet, livre des extraits reconstitués d'un dialogue-bras de fer savoureux entre le président de la Région du Kurdistan et les autorités turques.
Ainsi sur la présence de 3.500 guerilleros du PKK militants au nord de l'Iraq, la Turquie lui reproche de ne rien faire alors qu'il pourrait aisément s'en débarrasser (il n'y a qu'à voir comment la Turquie arrive aisément à se débarrasser des siens pour y croire). Ce à quoi Barzani répond qu'il lui est impossible pour le moment de faire quelque chose, en fait tous les cadres sont là-bas, ainsi que la plupart des forces de la guerilla qui refluent à Kandil, chassés de Syrie et même d'Iran. Par ailleurs, Massoud Barzani ajoute vertueusement que même s'il donnait cet ordre les Kurdes ne tireraient pas sur d'autres Kurdes (sauf en 1994, 1995, 1996, etc., entre Kurdes du PDK contre l'UPK, Kurdes du PDK ou de l'UPK contre le PKK et vice versa, ou bien UPK contre islamistes)...
Mais on voit tout de suite autour de quoi tourne le défi quand Barzani reproche à son tour aux Turcs de ne pas accepter la fédération kurde en Irak, et que c'est pourtant bien une réalité qu'elle va devoir avaler (en fait plus alrgement assumé sur le terrain, notamment économique, que sur la scène publique).
Et la Turquie de répondre roidement qu'elle n'acceptera jamais "l'aspiration des Irakiens du nord à avoir leur propre pays" (Irakiens du nord ! qu'en termes galants...)
je sais, leur répond gentiment Barzani. Mais je vous dis, du fond de mon coeur, que si je souhaite fonder un Etat, je connais et je respecte les réalités, de même que vous, la Turquie, devez accepter la réalité d'une fédération. Regardez, après toutes ces années à ne pas accepter l'existence des Kurdes, que s'est-il passé ? Vous disiez qu'il n'y a aps de Kurdes; Et regardez où vous en êtes. Et si vous n'acceptez pas à présent notre fédération, le résultat sera le même. (source Hürriyet via Kurdmedia.com).