09 juillet 2005

Meurtre d'un ancien membre du HADEP : Osman Öcalan accuse le PKK

Le mercredi 6 juillet, Hikmet Fidan, un ancien membre du HADEP a été assassiné par balles près de Diyarbakir. Hikmet exerçait à présent un rôle politique au sein du PWD, branche dissidente du PKK fondée par Osman Öcalan. Il était pour le Kurdistan de Turquie, le principal contact et organisateur de ce parti. Bien que la police turque ait avancé un règlement de compte dans une affaire privée, le PWD relie ce meurtre à la campagne d'élimination du PKK de ses anciens membres.

Le PWD a rappelé dans une déclaration publique que par deux fois déjà dans le passé, deux commandos du PKK ont été arrêté par les autorités de la Région fédéral du Kurdistan d'Irak alors qu'ils effectuaient des missions de reconnaissance près du domicile de membres du PWD dans cette région. Six membres du PKK ont été arrêtés près de lieux où se trouvaient des membres importants du PWD et dans une autre intervention, deux autres membres du PKK ont été arrêtés alors qu'ils se trouvaient près d'une réunion où un nombre élevé de responsables du PWD se trouvaient rassemblés.Les services de sécurité kurdes de la Région du Kurdistan ont été alertés que le PKK a planifié de tuer les militants du PWD où qu'ils se trouvent.

Le communiqué public du PWD relie ces attaques aux décisions prises lors de la dernière conférence du PKK/KONGRA GEL en mai dernier 2005, et au message que Cemil Bayik (dont le nom de guerre est Cuma), a fait lire lors du dernier congrès du PKK en juin :

"Quiconque est contre l'organisation, nous devons l'éliminer... tous les camarades doivent considérer l'unité du mouvement comme le facteur le plus essentiel." Il se référait alors à ses deux directives politiques récentes, visant l'opposition du PWD qualifiée de "traitres".

Selon Osman Öcalan donc, Hîkmet Fîdan se trouvait quatre jours avant son assassinat dans la Région du Kurdistan d'Irak. Dans un échange téléphonique qu'il aurait eu avec Osman Öcalan, il lui aurait signalé les menaces émises directement à son encontre par Mûrat Karayilan, le leader du PKK en Europe.

Hîkmet Fîdan a été tué à son retour, à Diyarbakir, les meurtriers n'ont pas été identifiés.

Source Kurdishmedia et Peyamner.

08 juillet 2005

Déclaration (polie mais furibarde) du GRK- Europe sur le rapport de l'UE

"La représentation du Gouverment régional du Kurdistan pour l'Union européenne salue son "Rapport sur l'UE et l'Irak" comme une initiative positive du Parlement européen.

Les échanges de vues et les compromis fructueux acceptés par la Commission des Affaires étrangères ont amené des changements considérables à la version initiale du texte et le rapport est maintenant prêt à être présenter au Parlement de Strasbourg. C'est un exposé clair de la situation sensible en Irak.

Le GRK-UE souhaite faire part de son approbation devant la condamnation par le Parlement européen de toutes formes de terrorisme et de violence. Aussi, le GRK salue l'appel fait aux pays frontaliers de s'abstenir de toute interférence dans les affaires intérieures de l'Irak, et de respecter son indépendance, sa souveraineté et son intégrité territoriale, ainsi que le désir du peuple irakien de bâtir eux-mêmes un système politique et constitutionnel pour leur pays.

Cependant, le GRK-UE estime urgent de préciser l'ommission préjudiciable de plusieurs faits importants, et l'inclusion de quelques inexactitudes dans le rapport voté par la Commission des Affaires étrangères du Parlement européen. En les signalant, ses représentants souhaitent leur correction dans le rapport.

1) Le rapport ne fait aucune référence aux élections au Kurdistan en Irak de l'Assemblée nationale du Kurdistan (KNA), de la formation d'un nouveau gouvernement et de la nominationd'un président de la Région fédérale du Kurdistan.

Le KRG exprime ses inquiétudes, non tant parce que le rapport ne reconnaît pas des institutions prévues par la loi administrative transitoire (TAL)), mais parce qu'il ne fait aucune référence à l'exemple démocratique positif que le peuple du Kurdistan et ses institutions ont offert à la République fédéral d'Irak, ainsi que leur importante contribution à la stabilité de toute la région. En effet, 95 pour cent de la population du Kurdistan irakien ont participé aux élections nationales et régionales du 30 janvier 2005.

2) Il est vrai qu'une large partie de la minorité sunnite n'a pas participé aux élections mais il n'est pas correct de dire que les membres des autres minorités, tels les Assyriens et les Turkmènes, ont été empêchés de voter. Le scrutin dans certains endroits n'a pu être mis en place parce que la Commission électorale indépendante d'Irak (IECI) n'a pas livré assez de bulletins de vote. En outre, les personnes pénalisées n'étaient pas seulement des Assyro-Chaldéens, mais aussi un grand nombre de Kurdes et de personnes appartenant à d'autres groupes.

À cet effet, le GRK voudrait insister sur le fait que la Région du Kurdistan est non seulement la plus sûre de l'Irak, mais est également une région où les droits de l'homme sont vraiment respectés et la loi et l'ordre bien établis.

3) Le KRG convient de tout coeur qu'il y a un besoin de respecter et de protéger les droits fondamentaux des "Arabes du marais" dont le traitement sous le régime de Saddam Hussein fut particulièrement brutal et tragique. Cependant, il s'étonne que les Kurdes déplacés à l'intérieur du pays (IDPs) ne soient pas mentionnés dans ce même rapport.

Le peuple du Kurdistan a souffert durant des décennies d'une oppression brutale, qui aboutit à des événements tels que la campagne génocidaire de l'Anfal en 1988. Le bombardement chimique de Halabja, qui a tué 5.000 civils, homems, femmes et enfants, en est venu à symboliser le plus noir de la répression. Mais il y a bien d'autres exemples des cruautés infligées au peuple du Kurdistan. On estime que 182,000 personnes ont été tuées dans la campagne de l'Anfal, 4000 villages kurdes détruits, 8000 hommes et adolescents de la région de Barzani exécutés, et beaucoup de familles chassées de chez elles lors du programme d'arabisation qui visait à changer l'aspect démographique de régions du Kurdistan au nord de l'Irak. Le rapport omet de mentionner qu'en 1991 plus de100,000 Kurdes (et autres non-Arabes) furent chassés de Kirkuk.

Nous invitons avec respect le Parlement européen à ne pas faire une quelconque distinction entre les personnes déplacées arabes et kurdes, et à déclarer clairement que les Kurdes déplacés ont aussi le droit de retourner chez eux et d'être dédommagés, afin de mettre un terme à ce manquement aux droits de l'homme.

La mission du KRG auprès de l'UE espère que les trois points critiqués ci-dessus seront pris en compte et inclus dans le rapport avant son adoption finale à Strasbourg, afin que ce texte reflète réellement la situation, se fondant sur des informations précises et complètes concernant la République fédérale de l'Irak, son futur et, par conséquent, ses relations rapport avec l'Union européenne. "

Contact: Luigi Pellegrino - Co-ordinator EU Relations KRG-EU Mission

KRG-EU Mission
221, rue de la Loi
B-1040 Bruxelles, Belgique
Tel: +32 2 513 72 28
Fax: +32 2 513 36 79
www.krg.org

06 juillet 2005

C'est la fête de la jeunesse ou quoi ?

Après les deux ados tuées par balles à Mossoul, après la disparition du jeune Sediq (voir les postes précédents) poursuite de la série " t'es jeune, tu t'éclates au Kurdistan".

Au Kurdistan de Syrie 11 enfants et adolescents ont été présentés au tribunal pour la jeunesse de la ville d'Hisiçayê.

Selon le site Amûdê les enfants et ados sont coupables de vandalisme, de s'être constitués en bande organisée, et d'outrage au président et au drapeau.

La cour rendra son verdict le 21 de ce mois. En attendant, ils restent en prison et leurs avocats et leurs familles affirment qu'ils sont torturés en détention (histoire de leur apprendre à aimer davantage le pays et le drapeau, sans doute).

Voici les noms des dangereux Ayacks : Siud Hisên Îsa, Mîlad Ebdilhelîm Hesen, Husam Umer Umer, Xezwan Nasir Newaf, As,tî Bes,îr Melkî, Fîras mehmud Sefkan, Hejar Mejdel Ucê, Wesîm Ebdilhemîd Yûsiv, Dilþad Mihemed Yûsiv, Cîhad Ekrem Mihemed, Samî Umer Hisên.

Source : MHA NEWS AGENCY

05 juillet 2005

Un jeune Kurde disparaît à Meriwan, au Kurdistan iranien

Un jeune Kurde du nom de Sediq Rasti, a été arrêté, selon le journal kurde Peyanmer, par les services secrets iraniens, les Ettelaat, et on n'a depuis, plus aucune nouvelle de lui.

La famille a alors tenté d'en savoir plus auprès de la base militaire de Meriwan, mais les autorités ont nié avoir quelque information que ce soit.

Un certain nombre de témoins à Meriwan, ont cependant déclaré que Sediq Rasti avait été emmené tard de nuit par un véhicule des services secrets.

Dimanche dernier, les Ettelaat avaient fait une descente au domicile de Sharif Rasti pour rechercher et confisquer appareil satellite, CD et albums de photographies.

Source: peyamner.com et kurdishmedia.com

04 juillet 2005

2 adolescentes kurdes tuées par Ansar al Sunna

Ce que l'on peut apprécier chez Ansar al Sunna, c'est leur courage. Non, c'est vrai, il faut le dire : alors que les insurgés baasistes se frottent aux GI's, ces pauvres Américains complètement démunis, disons le, devant les bataillons d'Allah ou de Saddam, Ansar al Sunna, eux, y vont carrément, ils s'attaquent à ce qu'il y a de plus redoutable au Kurdistan et au nord de l'Irak : les ados kurdes.

Vous avez bien lu : ces teens qui terrorisent tout le monde dans nos trains de banlieue, eh bien eux, ils n'ont pas peur de les affronter, direct, virilement, en bon musulmans : on fait exploser des écoles de police, où les terrifiantes recrues kurdes ont souvent moins de 20 ans, et même là, encore plus audacieux, deux dangereuses partisantes des jeunesses de l'UPK, Narmin Rahman Hassan, 16 ans, et Nemam Rahman Hassan, 18 ans, ont été assassinées à Mossoul, dans le distrist de Bakir, le 30 juin, alors qu'elles se rendaient à des activités extrêmement dommageables pour l'islam (en gros, elles partaient travailler).

Mais les Gardiens de la Voie droite de l'islam veillaient. N'écoutant que leur courage, un" groupe de la brigade al-Firqan d'Ansar al Sunna", oui un groupe, parce qu'y aller tout seul ç'aurait été trop facile, n'importe qui peut le faire, hé ho ! bref un groupe armé a suivi les menaçantes gamines, les a bravement et à distance arrosées de balles, et les ayant tuées sur le coup, s'est bravement enfui en revendiquant plus tard l'attentat sur un site.

Comme dit Dieu, "cherchez à vous surpasser les uns les autres dans les bonnes actions." (Coran, II 148).


03 juillet 2005

Grogne sociale chez les Gardiens de village

150 miliciens "Gardiens de village" ou Kurdes appointés par le gouvernement turc pour combattre la guérilla, dans les villages de Yaylapinar, Tütünlü etBozyamaç dans le district de Semdinli ( Hakkari), se sont vus punis par le gouvernement turc" pour avoir manqué à leur devoir".

Ces Gardiens de village en effet n'auraient pas "répondu positivement à l'appel pour se joindre aux opérations militaires de mai" et "ont négligé leur devoir de gardiens dans les postes avancés en dehors de leurs villages". Par conséquent, le gouvernement a retenu 75 millions de lires sur leur paie de juin. Aussi les Gardiens protestent et se plaignent que le gouvernement aurait pu d'abord leur donner un avertissement avant de les passer à l'amende sans prévenir.

Les Gardiens ajoutent qu'ils ne touchent que 400 millions de lires turques et qu'une telle retenue les mettra en difficulté. Certains menacent même de déposer les armes si ce genre de pénalités devaient se reproduire.

source : dozame.org