04 mars 2006

Les parents du président de l'Institut kurde de Bruxelles sauvagement assassinés

Fatma Akgül et Ferho Akgül, tous deux âgés de 80 ans, parents de l'écrivain Medenî Ferho et du président de l'Institut kurde de Bruxelles Derwê? Ferho, ont été sauvagement assassinés à leur domicile, au Kurdistan de Turquie. Medenî Ferho accusent les forces de sécurité turques. Selon l'écrivain, ses parents avaient été menacés plusieurs fois si leurs fils ne cessaient pas leurs activités militantes.
Selon Medenî Ferho c'est tard dans la nuit que ses parents ont été tués. Ils avaient des invités chez eux et c'est après leur départ que les meurtriers sont entrés dans la maison par effraction, en cassant la porte, et en ont tués les habitants. L'écrivain ajoute que ses parents ont été torturés à mort. Il y voit l'oeuvre des Gardiens de village (milices kurdes pays par l'Etat pour s'opposer au PKK et qui a de nombreuses violences à son actif).
source Avesta et Kurdmedia.

Le chantage au pétrole des chiites fait bien rire les Kurdes

Agacé par le veto kurdo-sunnite sur la nomination du chiite Jaffaari au poste de Premier Ministre, le parti chiite de la Vertu a menacé de confisquer les revenus pétroliers des puits du sud. Menace que le président irakien Jalal Talabani a qualifié de "plaisanterie" avant de parler tout à fait franchement lors d'une conférence de presse : "Nous n'avons pas besoin du pétrole de Bassorah, car nous en avons plein dans le nord. Nous avons beaucoup de champs pétroliers qui n'ont pas encore été mis en valeur. Ces menaces ne concernent pas les Kurdes." (source AFP).

03 mars 2006

Devant l'ONU le Kurdistan veut faire cavalier seul

De retour d'Europe, un officiel kurde irakien, Dindar Zebari a déclaré qu'il n'y avait auucne coordination sur la politique étrangère entre l'Irak et la Région kurde.

Mais loin de le déplorer il semble que les Kurdes s'en accomodent fort bien, comme le laisse entendre Dindar : " Le Kurdistan a le droit de développer ses propres relations indépendamment du gouvernement de Baghdad. Ces liens sont une garantie pour notre avenir et nous n'y renoncerons jamais. (...) Nous avons rencontré plusieurs représentants de l'ONU à Rome, Genève, Paris et Londres et il est apapru clairement que les dirigeants de Baghdad n'avaient jamais évoqué les besoins du Kurdistan pour sa reconstruction, et que le gouvernement irakien n'a donné aucune consigne à ses ambassadeurs, ses minitres ou ses délégations de le faire."

La tournée de Dindar Zebari avait pour but le transfert de certains bureaux de l'ONU dans la région du Kurdistan, en raison de la stabilité qui y règne. Il a également critiqué les pays donateurs pour la reconstruction irakienne, qui ont prétexté la situation dangereuse et instable pour retarder leurs actions : "Sur toutes les aides promises, seulement 20% nous sont parvenues (...) En fait, il y a des zones très sûres en Irak, comme le Kurdistan, ou des provinces du sud. Pourquoi ne pas commencer là ?" (Source AKI via Kurdistani.com)

02 mars 2006

Ouverture de 2 nouveaux postes-frontières turco-kurdes

Deux nouveaux postes-frontières entre la Turquie et le Kurdistan d'Irak vont être ouverts, selon le journal turc Hurriyet.

Les modalités de leur ouverture et leur localisation a été évoquée lors de la visite du Premier ministre irakien Ibrahim Jaafari à Ankara. Un des postes serait situé dans la zone "régie par le PDK" (une manière de s'en tirer sans dire "Gouvernement kurde") et l'autre dans une zone peuplée principalement de Turkmènes (Où ça ???) selon le journal turc.

La Turquie a plusieurs fois essayé de "passer par dessus la tête des Kurdes d'Irak" pour négocie directement avec le gouvernement irakien (tant avec talabani qu'avec Jaafari). Hélas l'actuel Premier Ministre chiite fait face à une vive opposition des Kurdes et des sunnites à Baghdad même.

01 mars 2006

Investissements au Kurdistan d'Irak

En parallèle avec son autonomie politique, le développement commercial et économique du Kurdistan d'Irak connaît une trajectoire totalement opposée à celle de l'Irak, qui compte maintenant au nombre des pays les plus dangereux au monde.

Ainsi, une Chambre de Commerce du Kurdistan vient d'être créée, indépendante de la Chambre de Commerce irakienne.

Les investissements étrangers arrivent également dans les zones kurdes. Ainsi la Canadian Western Oil Sand company a l'intention d'ouvrir un bureau à Silêmanî, tandis qu'une délégation du ministère des des Affaires étrangères tchèque, en visite au Kurdistan a annoncé souhaiter favoriser l'implantation de 20 sociétés tchèques au Kurdistan dans un futur proche.

28 février 2006

"Il a toujours eu peur de son ombre"


Roxane photo

Plus le PKK menace ses opposants, plus ceux-ci exaspérés finissent par juger qu'ils n'ont plus rien à perdre... Dans une interview donné à Hewler Globe, Ahmet Zeki Okçuoglu revient sur le cas Öcalan, homme qu'il a finalement bien connu, du début à la fin (piteuse) de sa carrière de leader :

La première fois qu'Ahmet Zeki a rencontré Öcalan, c'était à l'université d'Ankara, alors qu'ils étaient tous deux étudiants. On voit qu'il a pratiqué le personnage à la source :

"Bien qu'il fût lâche, explique benoitement Ahmet Zeki, il parlait toujours de bravoure et d'héroïsme."

“Ce qu'il disait n'était jamais ce qu'il faisant en pratique. Il avait peur de son ombre."

Malgré cela et bien qu'il ne fût pas bien vu (euphémisme) du PKK, il décide de le défendre en 1999 :

“Ce qui m'a encouragé à être son avocat est que c'était un Kurde et le leader d'un parti politique kurde. "

“Cela a marqué un tournant dans la lutte kurde, quand l'Etat turc a cherché à humilier les Kurdes et leur combat national par sa capture. "

Ahmet Zeki, sachant que peronne (et surtout pas les valeureux avocats PKK) n'osaient à l'époque prendre en charge la défense d'Öcalan s'y colle, bravant une hystérie menaçante de la population et des médias turcs :

“Je ne travaillais pas comme un avocat à l'époque, mais comme l'auteur d'écrits politiques et d'essais, de livres, ainsi que comme éditeur de revues."

Mais ressentant l'humiliation des Kurdes, Ahmet Zeki devient ainsi l'avocat principal d'Öcalan, du PKK et des droits nationaux des Kurdes, ce dernier point, il allait vite s'en apercevoir, étant totalement incompatible avec les deux autres.

Il rencontre six fois Öcalan en prison et contrairement au pathos orchestré dans les médias du PKK, "Il était en assez bonne condition."

“En prison, où je le rencontrais, il défendait la politique de l'Etat turc et le kémalisme".

“Il prétendait que le gouvernement turc avait raison et que les Kurdes agissaient contre leur pays et leur Etat, et c'est ainsi qu'il me dit et je le cite : "C'est pourquoi je veux servir l'Etat turc.""

“Öcalan disait que l'Etat avait accordé tous leurs droits aux Kurdes, mais qu'ils n'en usaient pas."

Finalement exaspéré, Ahmet Zeki laisse tomber le dossier et le laisse aux mains (tremblantes) des avocats issus du PKK qui se contenteront eux, d'enregistrer docilement les propos du leader :

“Il donnait l'impression d'être né et d'avoir grandi pour protéger les Turcs. Et espérer qu'Öcalan change, c'est comme attendre un miracle, ce qui arrive rarement, sinon jamais. "

Ahmet Zeki, un peu naïf quand même, espérait aussi que le PKK change et abandonne la politique d'Öcalan une fois son "Soleil à l'ombre" (merci Tom !).

“Au début de l'emprisonnement d'Öcalan, le PKK était sur le point d'abandonner cette voie, mais hélas le parti l'a suivi une fois encore."

Ahmet Zeki ajoute que si le parti avait refusé de suivre les directives d'Öcalan pour enfin se consacrer aux aspirations nationales de la nation kurde, il aurait été prêt à sacrifier sa vie pour lui.

L'ennui c'est que le parti n'admet d'autres sacrifices que ceux dédiés à Öcalan, lequel n'a pas ailleurs l'intention de se sacrifier pour qui ou quoi que ce soit.

“La Turquie veut qu'Öcalan continue ses actions politiques avec deux objectifs : d'abord l'utiliser contre le Kurdistan du sud (Irak), et enfin pour que les Kurdes restent sous son contrôle, c''est-à-dire sous le contrôle de la Turquie."
(source peyamner.com)

27 février 2006

Un centre culturel kurde pour Qamis,lo

Afin de promouvoir la langue kurde un groupe de jeunes Kurdes de la ville de Qamis,lo, Kurdistan de Syrie a fondé la "Bibliothèque Mîr Celade Berdirxan pour la culture kurde". Ils ont le projet d'ouvrir des cours de langue kurde, d'avoir des activités culturelles, de prêter des livres kurdes, etc.

Le nom de ce centre a été choisi en hommage au rôle qu'a joué Mîr Celade Berdirxan dans la culture et la langues kurdes, après l'effondrement de l'Empire ottoman et le partage du Kurdistan.

Dans le contexte du régime syrien, très oppressif envers les Kurdes et la langue kurde, les fodnateurs du projet gardent l'anonymat. Ceux qui voudraient aider ou en savoir plus sur le projet peuvent écrire ici. (source amude.com)