23 juin 2006

Saddam en grève de la faim

Une fois de plus, Saddam Hussein est en grève de la faim depuis mercredi, cette fois-ci pour protester contre l'assassinat d'un de ses avocats.

Abdullah Öcalan doit le trouver un peu crétin de faire le boulot désagréable tout seul, lui qui, quand il boude, fait maigrir les autres à sa place, en appelant ses apocular à jeûner en pensant à lui.

22 juin 2006

Hewlêr : Une équipe tchèque pour rénover la Citadelle

Après une rencontre entre Nawzad Hadi le gouverneur de Hewlêr (Erbil) et le Kima Art institution de la république tchèque, sépcialisée dans la recherche sur les vestiges historiques, rencontre qui avait eu lieu à la demande du Directeur général de l'Archéologie. Le gouverneur s'est félicité des efforts de l'institution et de sa coopération avec l'université de Salahaddin.

L'institution tchèque veut rénover la citadelle ainsi que son minaret avec des "méthodes scientifiques" (encore heueux !). Des clichés laser vont être pris de la Citadelle pour en étudier toutes les faces et le sol autour du minaret va être sondé. (source The Globe).

21 juin 2006

Interview de Nêçirvan Barzani

Par Ilnur Cevik, du New Anatolian.

Ilnur Cevik: M. le Premier Ministre, cela fait près d'un mois que votre gouvernement unifié du Kurdistan est en exercice. Pourtant nous voyons qu'il reste encore une certaine confusion dans la façon dont les rouages de l'administration vont fonctionner. Quand espérez-vous que ces problèmes seront résolus ?

Nêçirvan Barzani: Nous ne devons pas être surpris qu'il faille du temps pour former un gouvernement unifié efficace. C'est une tâche très ardue, de rassembler des figures politiques fortes, venant de partis politiques très différents, et de tenter d'unifier 2 administrations exécutives séparées. Ce n'est pas facile, mais nous y parvenons. Mais le fait est que nous ne sommes pas assis en ne faisant que parler en espérant que les problèmes se résolvent tout seul. Depuis nos prises de fonctions le mois dernier nous nous réunissons souvent et participons ensemble à un certain nombre d'événements d'importance locale et internationale. Nous venons juste de commencer. Nous travaillons dur et les résultats commenceront à se faire voir bientôt pour les gens de la région du Kurdistan.

Cevik: Dans des interviews à la presse locale vous avez déclaré qu'il reste des incertitudes sur la façon dont le système fédéral fonctionnera et dont vous comme le Gouvernement régional du Kurdistan (GRK) travaillerez avec le gouvernement fédéral de Baghdad. Quelles sont vos propositions pour accomplir cette tâche majeure et dans quel délai ?

Nêçirvan Barzani: Bien sûr il y a des incertitudes avec Baghdad. C'est un pays en transition -- passant d'une dictature totalitaire à un pays fédéral, pluraliste et démocratique. Et au milieu de cette transition structurelle historique, les différents mouvements politiques nationaux du pays essaient d'assurer leurs propres positions. Aussi je ne doute pas que nous continuerons à voir des changements dans nos relations avec Baghdad. Nous travaillons dur et je pense avec succès, pour protéger et préserver les intérêts du peuple de la région du Kurdistan. Nous n'avons pas obtenu tout ce que nous voulions, c'est vrai, mais le compromis est la base de tout système démocratique. Dans l'ensemble, si vous regardez les trois dernières années, je crois que les résultats de notre travail avec Baghdad ont été bons et que nous avons réglé la plupart des problèmes-clef au bénéfice de notre égion. Nous devons oeuvrer à mettre en place un mécanisme pour réguler et définir ces relations fondées sur la structure féférale du pays et de la Constitution.

Cevik: Nous avons été informés que le gouvernement central à Baghdad avait promis de fournir à la région du Kurdistan 18% des revenus pétroliers annuels de l'Irak calculés sur le prix de 25 à 28 $ le barril alors que les prix mondiaux atteignent 70$ le barril. Cela signifie que vous n'avez pas eu le montant réel promis. Qu'allez-vous faire pour corriger cette injustice et qu'arrivera-t-il si l'administration de Baghdad échoue à la réparer ?

Nêçirvan Barzani: C'est un bon exemple -- peut-être le meilleur -- des questions que nous sommes en train de négocier. Il est exact que la région du Kurdistan s'est vue refuser les revenus auxquels nous avons clairement droit. Notre équipe du GRK, ici et à Baghdad, exerce de fortes pressions sur ce sujet et le président Jalal Talabani comme le président Massoud Barzani usent de leur influence pour obtenir une résolution qui satisfasse nos besoins légitimes. Cette question, avec l'application des dispositions constitutionnelles concernant Kirkuk, est la première à l'ordre du jour dans nos rapports avec Bagdad.

Cevik: Alors que les régions régies par le GRK sont pacifiques, nous voyons que le reste de l'Irak reste plongé dans de graves troubles. Récemment, des étudiants se rendant à leurs examens ont pris un bus au nord-est de Baghdad. De jeunes Kurdes et Turkmènes chiites se sont fait tirés dessus par des terroristes arabes sunnites. Au regard de cette violence croissante et dont on ne voit pas la fin, pourra-t-on voir un changement spectaculaire vers le mieux en Irak? Si la violence se répand et que la guerre civile devient inévitable, que feront les Kurdes ?

Nêçirvan Barzani: Personne ne peut voir ce qui se passe dans le reste de l'Irak sans une profonde inquiétude devant la montée de la violence sectaire. Tous les jours les actualités sont pleines d'atrocités croissantes et du massacre d'un nombre indéterminé de gens innocents. Cela me fait mal de voir ces souffrance, cette destruction. Notre première et principale priorité est la sûreté et la sauvegarde de notre région. Nos peshmerga et notre police ont fait un travail extraordinaire pour garder notre région sûre et nous continuerons de fournir tous les efforts nécessaires pour que l'instabilité et la violence ne gagnent pas la région du Kurdistan. Sur le front politique, nous continuons à oeuvrer avec tous les partis pour chercher une issue à cette terrible situation. Nous croyons que la formation d'un gouvernement efficace, démocratique, et fédéral en Irak, qui respecte les droits de tous ses citoyens, est la meilleure réponse, en même temps que la clef de la paix et de la stabilité.

Cevik: Nous avons entendu dire que vous préparez une loi sur les investissements étrangers qui introduira des dispositions pour attirer les investisseurs étrangers dans la région du Kurdistan d'Irak. Quand espérez-vous que cette loi soit prête ? A côté de cela, un élément important pour attirer les investisseurs ici sont les garanties que vous leur fournirez pour réduire au minimum leurs risques. Êtes-vous prêts à garantir ces investissements, en tant que gouvernement du GRK et comment ?

Nêçirvan Barzani: Dans une récente interview j'ai signifié que "le Kurdistan est ouvert aux affaires" et c'est notre message principal. Nous travaillons sur les détails de notre loi sur les investissements étrangers en ce moment même. Nous consultons un éventail de travailleurs du secteur privé et d'experts en investissement internationaux. Je suis confiant que notre loi sera la meilleure de la région (du Moyen-Orient) et protégera et attirera l'investissement étranger dans notre région (le Kurdistan). Attirer des investissements productifs et créateurs d'emploi dans la région du Kurdistan est la plus grande priorité économique de notre gouvernement.


Cevik: Dans un système fédéral le gouvernement central traite avec les pays voisins mais bien sûr vous avez besoin vous aussi d'un dialogue avec la Turquie, votre voisin direct. Pourtant nous avons vu ces dernières années que ce dialogue avec Ankara n'a pas été une réussite. Qu'est-ce qui devrait être fait ? Quelle est la place de la Turquie dans la politique kurde irakienne ?

Nêçirvan Barzani: Il n'est pas exact de dire que nous n'avons aucun dialogue avec la Turquie. Le président Barzani et moi-même avons visité ce pays plusieurs fois et avons eu des rencontres satisfaisantes et productives avec des officiels turcs sur un grand nombre de questions. Il est important de noter que dans beaucoup de domaines nous tirons de grands bénéfices de nos liens avec la Turquie. Les centres commerciaux et de construction en Turquie jouent un rôle majeur dans le développement de notre économie -- La Turquie est notre premier partenaire commercial et nous fournit beaucoup de biens et de services que nous ne pourrions pas fournir ici. Nous voulons améliorer et renforcer nos liens avec la Turquie et établir des relations chaleureuses de bon voisinage sur la base de nos intérêts communs et de la non-interférence. Nos sommes des voisins par nature et notre point de vue est que nous devons être de bons voisins. Je suis sûr que nos relations -- politiques, culturelles et économiques -- continueront à s'améliorer dans les mois et les années à venir. Nous soutenons avec force le désir de la Turquie de rejoindre l'Union européenne et nous continuerons à le faire. Avoir un lien fort et direct avec l'Europe, via la Turquie, serait une étape majeure et positive pour le développement de notre région.


Cevik: Vous avez commencé d'améliorer vos relations avec la communauté turkmène. Il y a actuellement deux ministres turkmènes dans votre Cabinet et vous avez confié le poste important de ministre de l'industrie à un Turkmène. Vous avez aussi 4 députés turkmènes au Parlement régional du Kurdistan. Comment comptez-vous améliorer encore vos relations avec la communauté turkmène d'Irak ?

Nêçirvan Barzani: Nous avons travaillé dur ces 15 dernières années pour bâtir de bonnes relations avec tous les groupes de la région du Kurdistan. Personne ne sait mieux que les Kurdes combien l'oppression peut être douloureuse et difficile. Après avoir été persécutés et trahis pendant des décennies, je crois que nous avons maintenant un rôle spécial à jouer pour remédier aux divisions ethniques et nationales. Nous savons comment nous voulons être traités, et il est de notre responsabilité et de notre devoir de traiter tous les groupes ethniques avec le même respect et la même tolérance que nous réclamons pour nous-mêmes. Nous avons fait de rgands pas en direction de la population turkmène, en créant même des écoles de langue turkmène entièrement financées par le gouvernement. Nous continuerons à travailler avec eux pour s'assurer que leurs besoins légitimes et leurs aspirations sont protégés. La région du Kurdistan est une région de tolérance sociale, culturelle et politique où tous les gens quelles que soient leur origines ethniques et leurs religions peuvent vivre en paix et en harmonie. Les Turkmènes sont une partie essentielle et de valeur de notre région du Kurdistan et nous les traiterons comme nos frères et soeurs avec honneur et respect.

Cevik: Avez-vous eu des propositions de la part des dirigeants turcs pour résoudre le problème de Kirkouk?

Nêçirvan Barzani: Avant tout, laissez-moi dire clairement ceci : La question de l'avenir de Kirkouk est un problème irakien, et les moyens pour arriver à une solution sont clairement et irrévocablement définis dans la Constitution irakienne. Cela ne signifie pas que nous n'écouterons pas les inquiétudes de nos voisins turcs et ne chercheront pas le moyen de ménager leurs intérêts légitimes. Mais le peuple de Kirkouk doivent avoir une chance de choisir son propre destin et son affiliation régionale. Nous pensons avoir prouvé que nous sommes un peuple tolérant et honorable, et personne -- dans et hors de Kirkouk --ne doit craindre que nous opprimions un groupe national ou ethnique. Comme je l'ai déclaré auparavant, nous savons mieux que personne combien l'oppression peut être terrible et nous sommes déterminés à ne pas nous rendre coupables des péchés et atrocités qui ont été commis contre nous. La solution pour Kirkouk est sur la table et le temps est venu de la résoudre. Kirkouk et d'autres régions nous ont été pris par la violence. En accord avec la Constitution, nous les récupérerons par un processus légal, et des moyens pacifiques et démocratiques.


Cevik: Extraire du pétrole est une chose mais le transporter et le vendre une autre. Les sociétés turques, comme les autres, sont prêtes à prospecter dans la région du Kurdistan. Comment pensez-vous transporter ce pétrole et quel rôle pensez-vous que la Turquie peut avoir ?

Nêçirvan Barzani: Il ne fait aucun doute que nous avons besoin de la coopération de nos amis turcs pour faire pleinement et bon usage de nos ressources pétrolières dans notre région. Nous avons été très heureux, très enthousiaste le mois dernier d'inaugurer un projet nouveau et majeur pour le pétrole (à Taqtaq) qui comprend une participation turque. C'est une étape très positive et encourageante car c'est l'expression claire de nos intérêts conjoints à developper ces ressource. Nous utiliserons les bénéfices de notre pétrole pour améliorer la vie de la population dans la région. La Turquie ne doit pas craindre cette prospection. Dans le même temps, cependant, les Turcs doivent aussi prendre en considération les investissements économiques plus grands et le développement du côté même de leur frontière.


Cevik: Le parti terroriste des Travailleurs du Kurdistan (PKK) devient un problème pour tout le monde, dont les Kurdes d'Irak. Comment ce problème peut-il être résolu à la satisfaction de tous ?

Nêçirvan Barzani: Dans le monde moderne, des frontières stables sont une nécessité absolue pour la sécurité et le développement économique. Les frontières doivent être respectées des deux côtés et il n'est pas de l'intérêt de la région du Kurdistan d'être menacée par une opération de force. Mais le problème n'est pas seulement militaire; il requiert un dialogue et des concessions de tous les côtés. Récemment, le prestigieux Conseil des relations internationales (CRC) des Etats-Unis a appelé à un dialogue tripartite entre les USA., la Turquie et les dirigeants kurdes irakiens sur la question de la sécurité des frontières. Nous pensons que c'est une excellente idée et nous sommes prêts à y participer si les autres le sont aussi.

Cevik: En plus d'être le Premier Ministre du GRK vous êtes aussi membre éminent du parti démocratique du Kurdistan (PDK). Certains se sont plaints que le PDK interfère dans les affaires intérieures de Turquie en donnant des cartes d'identité aux étudiants kurdes en Turquie et des bourses pour qu'ils étudient dans les universités turques. Qu'avez-vous à dire concernant ces plaintes ?

Nêçirvan Barzani: Le GRK et les partis politiques fournissent une aide régulière aux Kurdes d'Irak vivant à l'étranger. Nous avons des programmes semblables aux USA.,en Suède et dans d'autres pays du monde. Je crois qu'il est dans l'intérêt de tous de multiplier les échanges culturels entre voisins.

Cevik: L'Iran est un voisin important du GRK, alors que vous êtes de proches amis des USA. Il y a plusieurs sources de conflit entre les deux pays et ils pourraient avoir des attentes rivales de votre part si les USA décidaient de lancer une opération contre l'Iran. Quelle serait votre position ? Vous sentiriez-vous acculé ?

Nêçirvan Barzani: Il ne fait aucun doute qu'une confrontation armée entre les USA et l'Iran serait un désastre pour notre région à un moment où nous commençons juste de nous développer économiquement et politiquement. Un tel conflit nous ramènerait des années en arrière. Mais je suis un optimiste. En dépit de plusieurs événements négatifs dans le passé, les faits récents me laissent espérer que la raison prévaudra. Un processus de négociations long et compliqué est en cours, que nous soutenons entièrement comme étant le meilleur moyen d'éviter un conflit violent. Nous soutenons vigoureusement une solution pacifique négociée.

(source : krg.org)

20 juin 2006

Besikçi et Öcalan : rien ne va plus !

Un avocat d'Öcalan a démenti toute volonté de la part d'Öcalan de poursuivre Besikçi. (Pour le détail de l'affaire voir , et ).

Pour l'interview de Besikçi traduite de l'anglais, voilà un aperçu en français :


Question: Quelle est la situation à l'Est (de la Turquie)? Vous vous êtes élevé contre la "thèse de la république démocratique” qu'Öcalan a défendue à partir du moment où il a été capturé. Vous pensez que la thèse d'Imrali est un recul…

Les suggestions sur le problème kurde doivent être proposées par le peuple lui-même, et non par Imrali! Il existe des partis politiques, tel le DTP et d'autres groupes, qui doivent décider quelle politique suivre pour résoudre le problème kurde.

Q: Après avoir été capturé, Öcalan a changé d'idée et son temps est fini à présent. C'est ce que vous pensez ?

Il est entre les mains de l'Etat. Il est sous contrôle de l'Etat.

Q: Il ne peut aps parler librement ?

Il a parlé et il y a maintenant un prix à payer. Je tire cela de ma propre expérience ; quand j'étais en prison en 1985, j'ai écrit une lettre sur la Question kurde à un de mes amis. Ils m'ont renvoyé cette lettre en disant "Vous asez commis un crime en prison. Nous allons mancé contre vous une procédure disciplinaire.” Concernant les Kurdes, telle est la situation même pour les choses les plus simples. Mais d'un autre côté, Öcalan "déclare la guerre." Il dit dans ses déclarations que "l'Etat n'a fait aucun pas en avant, donc ayez de nouveau recours aux armes.” Comment peut-on dire de telles choses dans sa situation ? Cela signifie clairement que c'est à la dmeande de l'Etat. (source : milliyet, 14/3/2006)

Q: Hikmet Fidan, l'ancien Vice Président of HADEP a été assassiné, ce que vous avez condamné. Hikmet Fidan n'est pas le premier opposant à avoir été tué. Pourquoi, selon vous que les réactions à ce meurtre n'ont pas eu lieu lors des précédents incidents?

Le public doit toujours être sensible à de tels meurtres. Il est faux de dire que les réactions auparavant n'étaient pas suffisantes. Récemment (à la mi-février), la nouvelle est tombée que de hauts responsables du PWD, Kani Yilmaz et Serdar Kaya ont été tué près de Silâmani dans le Sud. Les faitsaccusent le PKK. Le meutre de Kani Yilmaz qui fut un fondateur du PWD et a travaillé pour le PKK pendant plus de 25 ans avant de quitter le parti en raison de divergences politiques, est une grande tragédie pour les Kurdes. Le PKK utilise principalement le mot "paix" et demande la paix à l'Etat. Pourtant, il use de violence contre ceux qui ont quitté le parti et d'autres Kurdes qui ne pensent pas comme eux. Avec une telle mentalité, jamais le PKK n'obtiendra la paix.

Q: Vous n'avez pas toujours été d'accord avec les critiques contre Öcalan. Vous avez les même qualifiées "d'accusations" de la aprt de ceux qui avaient quitté le PKK. En considérant les derniers développements, soutenez-vous toujours ce point de vue ?

Je croyais alors que le PKK disait la vérité. Sur les développements au Sud (du Kurdistan) et au sujet de ceux qui avaient quitté le PKK, je criyais que ce que disait le PKK était la vérité. Mais, à présent, je pense qu'il est nécessaire d'écouter le Parti démocratique du Kurdistan ou l'Union patriotique du Kurdistan sur les événements du Sud ou prêter plus attention aux raisons et aux critiques de ceux qui ont quitté le PKK. La capture d'Abdullah Öcalan et sa défense au procès d'Imrali ont été un tournant. Ces dernières années, le PKK n'a cessé de parler de "paix". Pourquoi ne pas faire la paix avec les autres organsiations kurdes et ceux qui ont quitté le parti ? C'est un problème qui doit être examiné sérieusement.

Plus que la rhétorique, c'est la position qui est essentielle. Mais Öcalan n'a pas une position solide. J'espérais que le combat armé du PKK développe la conscience nationale d'une patrie et d'une langue maternelle parmi les Kurdes. Malheureusement, cet espoir s'est avéré faux. Le PKK parle toujours des Kurdes et du Kurdistan, en usant fréquemment de ces termes mais en utilisant le turc comme langue principale et comme culture de référence. Le PKK n'a jamais eu d'intérêt ou d'enthousiasme pour la langue et la culture kurdes. En outre, c'est un affront envers ceux qui aiment leur langue maternelle et leur culture, et réclament leurs droits, de se faire appeler "nationalistes primitifs". C'est aussi un point très important que le PKK doit considérer et examiner.

La politique majeure de l'Etat turc contre les Kurdes est l'assimilation. Pour cela, ils ont eu une politique systématique de déplacement des Kurdes de leur foyers et les ont chassés à l'Ouest de la Turquie. Il y a eu une pratique systématique d'incendie et de destruction des villages kurdes, et de déplacmeent forcé des villagois kurdes dans les villes de l'Ouest. En faisant cela, l'Etat espère assmilier les Kurdes et en faire des Turcs. En ne faisant aucun investissement au Kurdistan et en empêchant son développement agricole et industriel, l'Etat turc cherche à laisser le Kurdistan sous-développé et arriéré. Rappelons-nous la lettre du Président Turgut Özal au Premier Ministre Süleyman Demirel à la fin des années 1980. Dans cette note, Özal dit que "si 500 mille Kurdes étaient chassés de leurs villages dans les villes turques de l'Ouest, cette question serait presque résolue"

Il y a une profonde contradiction entre les tendances principales du monde actuel, la démocratisation, le modernisme, l'identité politique, la globalisation, et la pensée et les prises de position politiques turques. Parce que ces tendances rendent possible aix identités opprimées et aux cultures niées de survivre et de s'épanouir, la Turquie et l'Union européenne ne cessent de se décevoir mutuellement.

L'UE envoie quelquefois des communiqués de presse disant quelle est contre la modification des frontières irakiennes et donc n'est pas en faveur d'un Etat kurde indépendant. L'UE dit aussi que les Kurdes doivent avoir des "droits culturels dans les Etats où ils vivent." Selon cette acception, est-ce au Luxembourg de déterminer l'avenir du peuple kurde ? Comment le Luxembourg, avec sa population nombreuse de 450 mille citoyens déterminerait-il l'avenir d'une nation de 40 millions de gens ? Où est la morale politique ? Tout cela montre clairement combien le système international est bâti contre les Kurdes. De tels faits ne dvraient-ils pas faire prendre cosncience aux Kurdes de la réalité ? Pour cetter aison, les Kurdes doivent être critiqués pour avoir surtout masqué leur situation maudite derrière des slogans comme “Fraternité, internationalisme, gauchisme” et s'être égarés très loin de leur propres problèmes. (www.peyamaazadi.com) .

source : kurdishmedia.com.

19 juin 2006

Kurdistan d'Irak : un projet de reconstruction anglo-kurde


Des investisseurs britanniques vont construire des logements à Halabja, dans un projet d'un coût total de 2 billions de $, après un accord passé entre la société Anglo-Kurdistan, nouvellement créée, et le Gouvernement kurde. La société irakienne Baraez Construction participera également au projet.

Environ 25,000 maisons seront construites au Kurdistan, ainsi que des écoles des hôpitaux et autres infrastructures au Kurdistan.

Le projet est dirigé par John Vergopoulos, président d'Anglo-Kurdistan, dont la société avait été créée pour exploiter les investissements énergétiques dans la région. Choqué par la pénurie d'habitation et d'énergie, il a décidé d'oeuvrer aussi en ce domaine.

(source : Timesonline co.uk )