Selon le gouverneur de Dersim (Tunceli), un groupe de rebelles kurdes, que l'on suppose être du PKK, a joué les bandits de grand chemin en bloquant la route de Pürlümür, et en arrêtant 40 véhicules, et détroussant des dizaines une douzaine d'automobilistes. Ils ont également pris un officier de police en otage, mais on ignore s'ils vont demander une rançon...
Pour le moment, la seule remarque que l'on puisse faire, c'est qu'ils semblent à cours d'argent ou en tous cas de dons "volontaires" de la part de la population (il est vrai que se faire rançonner ne risque pas d'augmenter l'engouement des masses), et surtout que le soutien financier censé venir d'Iran ou d'Europe, c'est-à-dire des leaders bellicistes, Murat Karayilan et Cemil Bayik, ne paraît pas leur suffire (si tant est qu'il leur parvienne, la guerilla ayant toujours été quelque peu sous-équipée et alimentées, par rapport au train de vie et des dépenses de certains de ses dirigeants "hors la montagne"). Or si le PKK prépare vraiment la reprise de la guerre, où va-t-il trouver les fonds ?
Ces dernières années, on avait pu constater certaines connexions entre certains officiels turcs dans le sud-est, la mafia, et le PKK. Mais avec la reprise des hostilités, peut-être que certains revenus vont également disparaître de ce côté-là.